
Vous êtes auteur et vous avez enfin mis le point final à votre histoire. Après de longues heures de relectures afin de trouver le mot juste ou encore l’émotion voulue votre écrit est enfin prêt à passer à l’étape suivante. Vous avez donc bien évidemment envie de voir vos personnages prendre vie. Vous les imaginez déjà ! Alors, faut-il chercher un(e) illustrateur(rice) tout de suite ?
Il convient d’abord de déterminer quel statut vous souhaitez choisir : être édité ou être auto-édité. Car cette décision va déterminer votre relation avec un(e) illustrateur(rice).
Voici donc les deux options qui s’offrent à vous :
1 : Passer par une maison d’édition :
Si vous souhaitez partir dans une maison d’édition, il va falloir faire des recherches de société avec une ligne éditoriale qui correspond à votre écrit et votre cible. La liste enfin trouvée, vous allez pouvoir commencer une nouvelle aventure : oser vous présenter et surtout montrer votre travail dans le but de les convaincre que votre histoire est celle qu’ils leur faut.
Lorsque vous transmettez vos textes aux entreprises, il va falloir être très persuasif et défendre vos choix. Mais ce qu’on oublie souvent, c’est que les maisons d’édition reçoivent énormément de candidatures et ont souvent des délais de réponses très longs, entre 3 et 6 mois. Et malheureusement, toutes ne prennent pas le temps de répondre aux candidatures. Il va donc falloir s’armer de patience.
Lorsqu’enfin vous avez trouvé chaussure à votre pied et qu’une société vous a contacté dans le but de poursuivre l’aventure, vous allez recevoir un contrat. Celui-ci va spécifier plusieurs points (que je développerai dans un prochain article) et notamment l’illustrateur.
Chaque maison d’édition procède à sa manière mais le plus souvent voici les options proposées :
— Liste d’illustrateurs proposée à l’auteur
— Un illustrateur imposé car correspond selon eux à votre histoire
— Ils vous demandent si vous connaissez un illustrateur
Il peut également arriver que l’auteur puisse proposer un nom d’illustrateur à la maison d’édition, et celui-ci devra lui aussi convaincre.
Une fois votre choix arrêté, deux possibilités sont envisagées :
1/ La maison d’édition a déjà découpé votre texte et choisi les idées qu’elle aimerait que l’illustrateur dessine – celui-ci n’est pas forcément tenu de vous montrer ses travaux, c’est un point à négocier.
2/ La maison d’édition met en relation l’auteur avec l’illustrateur et ceux-ci travaillent ensemble sous la direction et l’approbation de la maison d’édition.
2 : se lancer en auto-édition :
Vous l’aurez compris, faire appel à une maison d’édition offre beaucoup d’avantages mais aussi quelques règles qui peuvent être perçues comme des contraintes par certains auteurs. En effet, ceux-ci se sentent mis à l’écart des décisions sur leurs albums. Alors certains décident de se lancer à leur compte pour plus de liberté, mais aussi plus de travail.
Car en effet, se lancer en auto-édition demande également beaucoup d’investissements. Je vous ferai très prochainement un article qui compare les deux approches : être édité ou s’auto-éditer ?
Dans ce cas de figure, vous avez pris la décision de vous lancer à la recherche de votre illustrateur. Oui mais, où faut-il chercher un illustrateur ?
https://www.facebook.com/groups/1657166834429341?locale=fr_FR
Là aussi un nouvel article serait nécessaire ! Vous pouvez bien évidemment en trouver avec le bouche-à-bouche dans votre entourage, sur les réseaux ou encore via Google avec des sites internet ou plateformes. Mais comme je vous le disais juste avant, c’est encore un autre sujet.
Nous allons partir du principe que vous avez trouvé votre illustrateur. Super, le feeling passe bien et le projet le motive autant que vous. Vous avez trouvé votre binôme. Car oui, comme j’ai l’habitude de le dire en auto-édition, le travail entre l’auteur et l’illustrateur se fait à 4 mains! On est une équipe qui va défendre votre livre pour qu’il soit vu et surtout lu!
Alors tout ça c’est bien joli, mais comment ça se passe ?
Je pense que là chaque illustrateur a son propre process, et je ne peux donc pas généraliser ces étapes. Je vais donc vous parler de ma propre expérience.
Pour moi il est essentiel que l’auteur et l’illustrateur connaissent bien l’histoire afin de pouvoir Découper le texte de façon à mettre en évidence les passages clés de l’aventure.
Le découpage peut être fait soit à deux, soit au préalable par l’auteur. Ensuite vient, pour ma part, une étape essentielle qui va me permettre de taper juste pour la suite de la collaboration.
Le brief !

J’aime prendre un peu de temps avec l’auteur afin de décrypter chaque partie de l’histoire. L’un d’entre nous lit le passage et à l’issue l’auteur énonce ses idées, quant à moi je renchéris d’autres idées en fonction de mon inspiration. L’auteur a le choix de valider ou non mes propositions.Le brief va me permettre de cibler les attentes de l’auteur et surtout aller dans la bonne direction. Ainsi je m’assure de réaliser des croquis fidèles aux envies de l’auteur.
Ensuite vient la création des personnages, leur personnalité et leurs attributs. Ils sont déterminés à l’avance afin de pouvoir les mettre par la suite en action.
Le brief va ensuite me servir de base pour créer les premiers croquis de l’histoire. Ceux-ci sont les dessins qui vont faire naître votre album. C’est à cette étape qu’il est essentiel de communiquer. En effet, les croquis sont modifiables, mais une fois colorés, on ne peut plus changer les points de vue ou les poses. C’est pourquoi il faut toujours être bien sûr de soi avant de les valider. Je suis plutôt partisane de : « Est-ce qu’on peut tenter ceci ? Quitte à revenir au croquis précédent pour ne pas avoir de regrets ».

La coloration suit donc naturellement les croquis, des directions ( teintes franches / pastels / contestées etc… ) peuvent être proposées. Une fois l’illustration colorée, quelques détails de couleurs pourront être modifiés mais ils seront infimes.
Lorsque l’ensemble des illustrations est fini, vient l’étape de la couverture. Celle-ci est généralement faite à la fin car on connaît l’univers du livre et on peut plus facilement travailler sur une couverture à son image. Et autre point important, les personnages à ce stade sont bien ancrés et donc plus faciles à reproduire fidèlement.
La couverture est l’illustration la plus importante car c’est elle qui sera vue en premier et qui donnera ou non envie de s’arrêter pour lire l’album. Il est donc essentiel de ne pas aller trop vite sur cette étape et prendre le temps nécessaire pour étudier ce qui marche ou non en fonction de la cible recherchée. Cette étude de marché peut bien évidemment être faites a deux !
Et ensuite ?
Vous avez votre texte et vos illustrations, mais que doit-on faire ensuite ?
Restez connecté, je publierai bientôt des articles sur l’impression des albums et la communication autour de ceux-ci.